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Contrendu visite de la Butte aux Cailles

Publié par

4 Juin 2010 visite du quartier de la Butte aux Cailles.

 

 

 

Départ métro Corvisart.

 

Notre guide présente le quartier :

 

En 1860 la Butte aux Cailles qui était située en dehors des barrières d'octroi, a été rattachée à l'agglomération parisienne en même temps que d'autres villages périphériques. De ce fait, le nombre des arrondissements de Paris a été porté de 12 à 20.

 

Le numéro 13 a trouvé difficilement preneur, non en raison de la mauvaise réputation du chiffre, mais de l'expression "se marier à la mairie du XIIIème" qui signifiait vivre en concubinage, cette mairie n'existant pas !

Le blason du XIIIème dont le guide montre une reproduction, représente de chaque côté, dressé sur ses pattes un castor, appelé aussi anciennement bièvre.

Ce nom BIEVRE a été donné à la rivière, actuellement souterraine, qui arrose le quartier.

Cette rivière contournait le monticule de la Butte, se répandait en méandres, donnant naissance à des marais. En hiver l'eau en gelant permettait de récolter de la glace (d'où le nom du quartier proche de "la GLACIERE").

Bref au départ coins pas très salubres.

 

Des moulins, meuneries, une ferme qui était encore là en 1941.

 

Le long de la rivière se sont installées des tanneries, des teintureries qui n'ont pas tardé à polluer le cours d'eau.

Ouvriers du cuir, chiffonniers, s'entassaient dans de misérables masures. Population "souffrante". La disparition de cet habitat et de ses industries annexes, a été accélérée par l'enfouissement en 1912 de la Bièvre, qui était devenue un cloaque.

Vers la fin du 19ème siècle la Butte jusque là peu habitée, s'est progressivement urbanisée tout en conservant des traces de campagne.

 

Pourquoi la BUTTE?

C'était un monticule très pentu, en partie arasé lors de l'urbanisation ultérieure.

Pourquoi aux CAILLES?

Souvent pensé : Souvenir d'une région giboyeuse?

Plus prosaïque. Caille est le patronyme du propriétaire d'importants terrains au 16ème siècle. Le "s" n'est pas fondé, maintenu car plus bucolique?

 


Notre parcours:

 

Direction rue Barrault par le Bd Blanqui:

Passés devant une statue style réaliste, représentant un jeune enfant "abandonné" témoignage de la "souffrance" d'une certaine population.

 

Rue BARRAULT, en forte pente, mais rien à voir avec l'inclinaison d'origine que le guide a illustré par un croquis, un homme gravissant une pente de 40° spectaculaire.

 

Passage BARRAULT

Carrières en sous-sol qui sont à l'origine d'effondrements, dans le passé.

Rue verdoyante. Arbustes et massifs de fleurs dépassant les murs et grilles.

Rue DAVIEL

Côté impairs : suite de petits pavillons (rez.ch avec un étage) aux pignons pittoresques. Un porche donne sur une cour intérieure, agrémentée de verdure et rosiers, tout autour des pavillons de même style, au total 40 logements de statut H.L.M.

C'est la petite Alsace. Juste au-dessus se situe la petite Russie.

Villa Daviel

Des deux côtés d'une voie privée s'alignent des petits pavillons, façades en briques, avec perrons et jardinets, arbustes et rosiers. Cette fois, en propriété privée.

Ces constructions concrétisent une politique menée en faveur d'un logement  accessible aux classes modestes, logements sains (pour éradiquer les épidémies) et favoriser les bonnes mœurs (un jardin plutôt que le bistrot !).

Mais logement individuel, à chacun son chez soi, en opposition à certaines théories qui prônaient un habitat à visées collectives.

 

Au bout de la rue Daviel se trouve un Temple ANTOINISTE, au culte particulier.

L'embranchement de la rue de la Butte aux Cailles et de la rue de l'Espérance forment une placette, la Place de la Commune de 1871.

Le guide signale "un lieu de mémoire".

Sur ces hauteurs a  eu lieu le 21 novembre 1783, entre deux moulins, l'atterrissage forcé, inopiné du premier aérostat habité par des humains, à savoir le marquis d'Arlandes et son compagnon Pilâtre de Rozier, sortis sains et saufs de l'aventure; ce jour là. Peu de temps après P.de Rozier fut la première victime d'un accident d’aérostat au-dessus de la Manche.

 

Sur ces hauteurs se sont affrontés, Fédérés et Versaillais durant la "semaine sanglante" de la Commune. Les fédérés très inférieurs en nombre ont fini par céder le terrain.

Tueries de part et d'autre. Les fédérés ont abattu dans ces lieux, des moines du couvent d'Arcueil proche.

Le guide précise que la plaque donnant le nom à la place ne fut érigée que sous le magistère de M. Toubon, maire du XIIIème. Encore la date de 1871 ne fut-elle mentionnée que sur vive insistance de "l'Association de 1882, des Amis de la Commune" qui veille au respect du souvenir de la Commune.

 


Rue des cinq Diamants.

Arrêt dans une boutique, librairie spécialisée dans les souvenirs du quartier. Fait la promotion du groupe "lézards de la Bièvre", artistes graffeurs, pocheurs qui décorent les murs, façades du quartier, ainsi : Miss.Tic, Nemo Mosko et autres. Cette activité autorisée depuis une dizaine d'années, dans la mesure où les propriétaires des murs sont d'accord, est très pratiquée sur la Butte.

Passage Boiton.

En forte pente ; arbustes, massifs de fleurs derrière murs et grilles. Au n°4 entre deux petits immeubles se faisant face : un alignement de petites cabines, latrines extérieures, cela représentait le progrès!

 

 

Retour rue de la Butte aux Cailles, au coin de la rue Samson. Un Café "le Temps des cerises" au nom emblématique, affiche son statut de Coopérative ouvrière, toujours l'esprit de la Commune!

Place Paul Verlaine.

A cet endroit, afin de fournir de l'eau pure aux habitants, des forages ont été entrepris dès 1860, plusieurs fois interrompus. Finalement l'eau a jailli en 1924 ; mais les habitations avaient l'eau courante ! L'eau, sulfureuse à 28° a servi à alimenter une piscine, construite sur la place.

Depuis la piscine reçoit l'eau de ville.

Une fontaine de facture très moderne distribue l'eau de source aux amateurs.

 

Descente vers le Bd Blanqui par la rue Jonas

Un square (square Brasaï), surprenant coin de verdure, arbres, massifs fleuris, pelouses, un escalier raide  mène vers la sortie du quartier.

 

Après un "pot", les copilotes se séparent en remerciant très chaleureusement le guide ainsi que son assistante, de leur avoir fait connaître de manière si vivante et complète la BUTTE aux CAILLES.

Grand merci.

 

 

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